Compte Rendu: CPM Secourisme du 10/02/2013

Dimanche le 10 février 2013 se tenait à Carrières sur Seine le CPM secourisme animé cette année par les Red knights ©.

Le  « Red Knights © MC France 1 » est un club moto formé par des secouristes professionnels (majoritairement Pompiers mais aussi SAMU) qui pratiquent la moto loisirs. Leur club est mondial comptant 10.000 membres et au niveau européen, 11 pays sont représentées.

Le chapter Red Knights France 1, représenté par Harris (Garfield) , Jean Robert (JR) , Thierry (Big B.) , et P’tit Louis, nous ont sensibilisé au notions de premiers secours avec une dominante accident moto.

Le CPM fut divisé en 4 ateliers :

  • «  Protéger, Alerter » (1);
  • « Secourir » (2);
  • « La P.L.S. » (3) ;
  • « Le massage cardio-respiratoire » en salle plénière.

Et une pause déjeuner même si on déplore l’absence de la traditionnelle bière au bar du pont Cergy.

EN BREF : Protéger, Alerter, Secourir et Surveiller

Si nous sommes face à une victime (pas uniquement issue d’un accident moto), la procédure recommandée est la suivante :

Protéger, Alerter puis ensuite Secourir.

Pour les premiers secours, si la victime est inconsciente et n’est pas en arrêt cardio-respiratoire, on la place en P.L.S., si la victime est inconsciente et est en arrêt cardio-respiratoire, on pratique une réanimation cardio-respiratoire.

Néanmoins, il n’y a pas de procédure stricte à adopter. Le bon sens, appliqué à  spécificité de la situation, doit être de mise.

 

(1)     « Protéger, Alerter » présenté par Big B.

– La première chose à faire en cas de découverte d’une victime (de la route) est SE METTRE SOI MEME EN SECURITE, AINSI QUE SES PROCHES. Un témoin mort ne peut pas aider les victimes.

– La deuxième chose à faire SI NECESSAIRE est de mettre la victime en lieu sur – extraction d’urgence (terre pleine sur le périf, extérieur d’autoroute) et systématiquement sécuriser le lieu d’accident (par balisage). A titre d’exemple, l’espérance de vie sur une autoroute est de 30 secondes.

– A ce moment, la communication avec la victime doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez, Ca va, Comment allez vous, Qu’est qui s’est passé, Si vous m’entendez faites moi un signe » .

– La troisième chose à faire est d’appeler les secours. Pour appeler depuis n’importe quel portable ou téléphone publique il y a le 15 (SAMU), 17 (Police), 18 (Pompier), 112 (Numero d’urgence européen), ainsi que les bornes d’appel d’urgence sur autoroute. Il faut rester calme. Les informations à privilégier : Lieu exact d’accident, caractéristiques de la victime, caractéristiques des blessures. Ex : homme, signant de nez, conscient, respire, main amputé etc … Il faut se laisser guider par le interlocuteur téléphonique en répondant au plus court : OUI/NON. Il ne faut jamais couper l’appel. Il ne faut jamais hésiter d’appeler, plusieurs appelés sont mieux qu’aucun.

– Sur place, il faut éloigner les curieux ou mieux, les impliquer dans l’action par des directives, fermes, sures et cordiales. Il faut nominaliser les directives : Ex. Monsieur avec pull vert fluo, veuillez appeler les secours au plus vite, SIL VOUS PLAIT ;

– Il faut rester sur place jusqu’au moment ou les secours te libèrent,

– Il faut éviter de laisser la victime seule, le soutien psychologique est vital. Il faut mettre la victime en confort ;

EN BREF : Protéger puis  Alerter

 

(2)     Premier secours en cas d’hémorragie externe, fracture ou amputation, et position antalgique par (Garfield)

– Avant toute action sur la victime, la communication avec celle-ci  doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez, Ca va, Comment allez vous, Qu’est qui s’est passé, Si vous m’entendez faites moi un signe, Si vous m’entendez, serrez moi la main  ». Ceci peut nous donner pleins de renseignements :  Conscient ou pas, cohérent ou pas, respire ou pas … etc.

– Le corps contient environs 7litres de sang. La perte de 1litre est tolérable par le corps.

– Les hémorragies peuvent être:

  • 1. externes => le sang coule abondement a l’extérieur du corps  (a ne pas confondre avec saignement) ;
  • 2. internes => le sang coule à l’intérieur du corps, (on peut l’estimer a partir des signes extérieurs, pâleur de visage, perte de cohérence de la victime, soif intense, sueurs froides etc…)
  • 3. hémorragies internes qui deviennent externes => le sang s’écoule par nez, oreilles, bouche ou n’importe quel orifice naturel du corps.

– Pour les hémorragies externes plusieurs contremesures sont à privilégier :

  • Appuyer sur la plaie
  • Allonger la victime

1- compression manuelle directe

2- mise en place d’un Coussin Hemostatique d’Urgence : on enveloppe la plaie avec le coussin. Si cette mesure n’est pas suffisante, on essaye un 2eme pansement par-dessous. Si ceci n’est pas suffisent on applique un garrot

Le garrot est un diapositif destiné arrêté l’hémorragie d’un membre.

On entoure la base du membre qui saigne (entre la plaie et le coeur) d’un lien large et non élastique que l’on serre et que l’on noue. Le garrot est TOUJOURS placé sur le BRAS (pour le membre supérieur) ou sur la CUISSE (pour le membre inférieur).

On note ensuite l’heure de pose du garrot. Seul un médecin est habilité à dénouer un garrot.

– En cas de fracture, nous devrons aider la victime à immobiliser le membre fracture. L’immobilisation se fais avec les deux mains, d’une part et d’autre de la zone de fracturation, en maintenant les articulations.

En tout cas si la victime est consciente il faut l’écouter et l’aider se sentir bien. Il ne faut pas lui « faire du bien » malgré elle.

–  La position antalgique est la position ou la douleur est moindre. Si la victime est consciente elle saura nous communiquer par elle-même la position ou elle se sent le mieux.

– En cas d’amputation, il faut récupérer le membre amputé. Il faut préciser aux secours qu’il y a eu une amputation. Le membre amputé doit être mis dans un sac plastique, ensuite ce sac plastique doit être mis dans un sac plastique avec de la glace. Mettre le membre directement dans le sac plastique avec de la glace est à proscrire.

 

(3)     Position Latérale de Sécurité par P’tit Louis

– La P.L.S. est un geste de premiers secours à pratiquer systématiquement lorsque l’on est en présence d’une personne inconsciente, qui respire normalement et qui est couchée à terre ;

– Avant toute action sur la victime, la communication avec celle-ci  doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez, Ca va, Comment allez vous, Qu’est qui s’est passé, Si vous m’entendez faites moi un signe, Si vous m’entendez, serrez moi la main». Ceci peut nous donner pleins enseignements Conscient ou pas, cohérent ou pas, respire ou pas … etc.

– Cette technique sert à maintenir libres les voies respiratoires car, le risque majeur est que la personne s’étouffe.

– Après avoir vérifié que la victime est inconsciente et respire (existence de mouvements ventilatoires) et libéré les voies aériennes (dégrafer cravate, col, ceinture, premier bouton du pantalon, inspection visuelle de la bouche pour retirer les éventuels corps étrangers), le sauveteur retire les lunettes si la victime en a et aligne les jambes dans l’axe du corps.

– La vérification d’absence de respiration dure 10 secondes ;

– Pour la position de retournement il faut privilégier le coté de la blessure. Pour les personnes a forte corpulence et les femmes enceintes il faut privilégier le coté gauche

– On se place au niveau de la victime au niveau du torse, et on place le bras qui est du côté du retournement à angle droit en le faisant glisser paume vers le haut. Le coude est plié afin de faire un angle droit ;

– Nous saisissons ensuite le poignet opposé et place le dos de la main contre la joue qui est du côté du retournement ; ainsi, la main fera un coussin pour la tête, et le bras constitue un triangle rigide qui servira à relayer la rotation et de béquille en position finale. Le sauveteur plaque ensuite sa main contre la paume de la main de la victime ; il soutient ainsi la tête durant le retournement et évite un mouvement au niveau des cervicales.

– Avec la main libre (celle côté des pieds), nous saisissons l’arrière du genou de la jambe opposée en passant par-dessus le genou. Nous levons le genou ; la jambe forme ainsi un triangle.

– Nous reculons alors pour laisser la place au retournement, puis nous faisons pivoter la victime lentement et régulièrement en se servant de la cuisse comme levier.

– Une fois la victime en position stable, la main qui tenait le genou se place au coude afin de maintenir le bras tandis que le sauveteur retire sa main de dessous la tête de la victime. La cuisse qui sert de béquille est placée à angle droit par rapport au corps. Il lui ouvre la bouche pour favoriser les écoulements.

– La victime pourra ensuite être protégée des intempéries, par exemple couverte avec un vêtement ou une couverture (sauf les parties présentant un traumatisme évident).

– En attendant les secours, il vérifie régulièrement (toutes les minutes) que la victime continue de respirer : il se place face à elle, regarde son visage, et place sa main sur l’abdomen pour percevoir les mouvements respiratoires.

 

(4)    Le massage cardio-respiratoire par Garfield

– Le massage cardio-respiratoire st un ensemble de manœuvres destinées à assurer une oxygénation des organes lorsque la circulation sanguine lorsque le coeur ne joue plus son rôle ; En effet, lorsque la circulation du sang s’arrête, les organes, dont le cerveau, ne sont plus alimentés en oxygène et commencent à mourir. Le fait d’oxygéner artificiellement le sang et de le faire circuler permet d’éviter ou de ralentir cette dégradation, et donc d’accroître les chances de survie.

– Le massage cardio-respiratoire se compose de « la ventilation artificielle » et « du compressions cardiaque proprement dit: compressions thoraciques » ;

– Le massage cardio-respiratoire doit être fait a toute personne inconsciente (la personne ne réagit pas au toucher ni à la parole) qui ne respire pas (après avoir dégrafé des vêtements pouvant gêner la respiration, mise en bascule prudente de la tête), on ne voit aucun mouvement respiratoire et on ne sent pas d’air sortir par le nez ou la bouche.)

– Le massage cardio-respiratoire proprement dit :

Faire 30 compressions thoraciques au milieu de la ligne bi-mamelonaire, sur le milieu du sternum en comptant à voix haute « un–et–deux–et–…–et–vingt-neuf–et–trente » (ce qui permet de donner un rythme de 100 compressions par minutes et donc d’être plus efficace, et de faire le bon nombre de compressions) ;

Faire 2 insufflations ;

Continuer l’alternance de compressions thoraciques et d’insufflations jusqu’à que les secours nous disent d’arrêter.

– Dès qu’un défibrillateur est disponible, il faut arrêter la réanimation et le mettre en place sur le corps de la victime, en suivant les instructions vocales. Le défibrillateur donne en effet des instructions à haute voix: il demande alors de pratiquer la réanimation lorsque c’est utile. Il est fait pour être très simple d’emploi, il ne faut donc pas hésiter à le mettre en place sur la victime même si l’on n’y a pas été formé.

– Le massage cardio-respiratoire est éprouvant, il ne faut pas perdre en efficacité et se faire aider si possible.

– 5 fois 30 compressions + 2 insufflations entre chaque série durent 2 minutes environs

 

Merci à tous pour votre participation, merci aux Red Knights pour avoir pris leur journée pour venir nous montrer leurs connaissances et leur savoir en termes de premiers secours.

Merci également à Ioan pour la rédaction de ce CR très détaillé et à l’ensemble des photographes de la journée.

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