Compte Rendu: Weekend dans les Ardennes du 7 au 9 juin 2014

Ci dessous un compte rendu vu de l’intérieur du weekend Casim 78 dans les Ardennes de début juin:

Jour 0 : IdF-Boutancourt

Nous partîmes à deux, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes vingt-trois en arrivant au gîte.

Pour notre part, le ralliement du gîte se fera par de la nationale qui va tout droit jusqu’à Soisson puis par des départementales jusqu’à destination. Les routes d’abord droites commencent à viroler de plus en plus au fur et à mesure de la fin du parcours. Ça promet pour les balades des prochains jours !

Arrivé au gîte sous un grand soleil et une grosse chaleur, le groupe parti en début d’après-midi nous accueille et nous montre les chambrées et le site. 

1 pano étang gite

En attendant le dernier groupe, on commence à préparer les tables pour l’apéro et le repas pendant que le président batifole sur la balançoire.

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Une fois le dernier groupe arrivé et posé, on s’installe à table, mais avant de passer aux choses sérieuses, le président fait un discours pour nous présenter le week-end, nous rappeler les règles de sécurité et constituer les 3 groupes. Tout le monde écoute d’une oreille attentive, à moins que ce ne soit la faim qui nous paralyse. 

4 pano discours

Une fois le repas englouti, on se retrouve au coin du feu où les moniteurs se font des câlins et où les verres se vident. 

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La fatigue commence à arriver et le groupe s’égrène petit à petit pendant qu’il y en a qui parle histoire de France avec le tas de bois ; le lendemain, les virolos nous attendent et il va bien falloir leur faire honneur !

Jour 1 : boucle de 200 kilomètres

Levé des troupes sous un magnifique ciel bleu, nous petit déjeunons dehors pour profiter du beau temps tout en prenant des forces pour la balade du jour. Une fois tout le monde prêt, les groupes se forment ; chaque ouvreur fait un briefing pour son groupe puis vient enfin le top ! Les départs entre les groupes sont espacés d’une dizaine de minutes pour ne pas risquer de se rejoindre entre 2 pauses.

Après un passage par la jolie place centrale de Charleville-Mézières où la fête de la bière se prépare, nous filons vers le parc naturel des Ardennes au nord. Les virages s’enchaînent gentiment jusqu’à la première pause à Monthermé.

7 pano pause samedi matin

Il s’agit en fait d’une fausse alerte, ce n’est pas le lieu de la pause, celui-ci ayant été changé au dernier moment. Juste le temps de prendre une photo et nous voilà reparti pour un lieu de pause plus nature, au cœur de la forêt surplombant Monthermé.

Nous filons ensuite vers Rocroi, ville fortifiée en étoile. Pendant que la plupart s’installe à la terrasse d’un café sur la place principale pour « surveiller les motos », un petit groupe de courageux s’échappe pour découvrir la ville et ses fortifications. 

8 pano Rocroi

La faim commençant à se faire sentir, nous repartons vers la réserve naturelle de la pointe de Givet pour le pique-nique. Après une mise en pratique du CPM demi-tour, nous constatons que l’accès est interdit à tous les véhicules, nous déjeunons donc au pied de la pointe à côté du stade de Rancennes. Les personnes du premier groupe qui ont donné leur sac de victuailles à quelqu’un du troisième groupe ont le ventre qui gargouille quand ils nous voient entamer le casse-croute (un peu humidifié pour certain à cause de poches de glace percées). Le groupe des admirateurs de paysage finit par arriver et tout le monde peut enfin manger. 

9 Pique-nique samedi

Après quelques instant de repos/sieste, c’est reparti pour une après-midi intense où la frontière belge va être traversée, une fois (non en fait 2, il faut bien revenir en France !). Les choses sérieuses commencent, la matinée n’ayant été en fait qu’un échauffement. Les virages s’enchainent à travers la forêt sur des routes super propres, ce qui nous permet de travailler les trajectoires de sécurité à un rythme fort honorable : un entraînement parfait pour ceux d’entre nous qui passeront les VISA la semaine d’après.

Lors de la pause-café de Rienne, Alex nous gratifie d’une magnifique chute de chaise, heureusement sans gravité. Les groupes se réorganisent légèrement entre ceux qui veulent repasser par le spot de virage en passant la seconde au lieu de rester en première et ceux qui veulent tranquillement retourner vers le gîte.

Je demande à Baptiste combien de kilomètres en plus nous fait faire l’aller-retour, il me répond une vingtaine ; c’est bon, j’ai assez d’essence, c’est parti ! Sauf que le détour est bien plus long que prévu et c’est plus du double que nous faisons en plus… Le niveau d’essence de Kawette commence à diminuer fortement alors j’enroule le plus possible les virages pour limiter la consommation. C’est avec moins d’un litre dans mon réservoir que nous arrivons à la station d’essence salvatrice. Fiou ! La panne n’était pas loin, mais elle a été évitée.

Nous nous retrouvons tous au bercail. La douche est la bienvenue après cette chaude journée, et l’apéro aussi ! 

Pendant que certains s’affairent autour des tables…

Pendant que certains s’affairent autour des tables…

… d’autres s’intéressent aux questions existentielles : « Alors tu vois, pour préparer une bonne Cannebière, il faut de l’eau pure et des glaçons bien frais ! »

… d’autres s’intéressent aux questions existentielles : « Alors tu vois, pour préparer une bonne Cannebière, il faut de l’eau pure et des glaçons bien frais ! »

Puis vient le temps du barbecue orchestré de main de maître par Stéphane. Une fois les desserts terminés (sauf un…) vient l’heure du digestif : les voyages de Baptiste au Maroc et la route des Grandes Alpes : du vrai porno pour motard ! 

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Bilan de la journée : il a fait beau, il a fait chaud et il y avait plein de virolos, et demain, c’est pareil !

Jour 2 : boucle de 260 km

Nous nous levons sous un ciel de plomb et la pluie commence à tomber quelques minutes après. Mais c’est sans compter sur le dicton légendaire : il ne pleut jamais avec la CASIM78 ! La pluie s’estompe alors nous finissons le petit déjeuner et le ciel se dégage pendant que nous nous préparons. Et c’est sous un magnifique ciel bleu que nous partons pour la 2ème journée ardennaise. Direction Bouillon et son château surplombant la Semois pour une pause touristique, en passant par des route qui vont tout droit. Ce qui permet à l’humidité matinale de sécher pour nous laisser un terrain de jeu idéal pour le restant de la journée. 

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13 pano Bullion

Les châteaux, c’est bien beau (surtout celui-là), mais on est là pour les virolos ! C’est parti pour la découverte des Ardennes Belges jusqu’à Orchimont. Les routes belges sont belles et propres, ce qui permet d’enrouler les virages et de rétrécir les bandes de peur en toute sécurité. Après quelques aller-retours sur un spot de virage vraiment intéressant dans lequel le gromono a voulu jouer avec le 4 pattes sportif, les estomacs commencent à descendre dangereusement vers nos talons. C’est donc parti pour le port de Dinant pour la pause casse-croute. Les jours se suivent et se ressemble pour les gens du premier groupe qui confient leurs provisions au gens du troisième, surtout que ces derniers sont partis faire la reconnaissance du début de l’itinéraire de l’après-midi avant de déjeuner… Mais tout vient à point à qui sait attendre et les sandwiches arrivent à bon port (…).

15 pano Dinant pique nique dimanche

L’après-midi débute par un tour de la ville à un rythme d’escargot pour bien profiter du paysage avec les falaises surplombant la ville et de la chaleur écrasante (merci à la voiture roulant à 10 km pour rien…). 

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Puis nous repartons vers la frontière pour repasser du côté français. Mais à cause d’un GPS malicieux nous bifurquons au mauvais endroit et perdons les 2 autres groupes qui sont restés dans le droit chemin. Pas grave, en moins de temps qu’il n’en faut pour boire un rafraîchissement/faire une sieste, Rémi et Baptiste nous concocte un itinéraire de retour à la volée et nous voilà reparti sur les routes ! 

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Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, après une dernière pause photo sur un point de vue dont je n’ai pas noté le nom, il faut ramener les chevaux à l’écurie.

Pour le dernier repas, nous avons droit à un serveur mystère qui a préféré rester anonyme en gardant son casque pour le service. Certains disent que c’était le Stig. 

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Pendant le repas, nous voyons le ciel s’assombrir gravement : les nuages arrivent et les éclairs commencent à poindre. En prévision de cette nuit apocalyptique, certains planquent leur monture sous les arbres, d’autres préfèrent les mettre sous bâche et restent à côté pour leur raconter des histoires afin de les rassurer, tandis que le tonnerre retentit au loin. 

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Finalement, l’orage nous a contourné et aucune goutte ni grêlon ne sont venus perturber le repos des motos.

Jour 3 : Ardennes-IdF

Le jour du retour est arrivé, mais cela n’entache pas les joyeux lurons qui préparent la moto balais pour le convoi du retour. 

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Après un petit déjeuner sous le soleil et un peu de ménage dans le gîte, certains préfèrent rentrer au plus vite par l’autoroute. Mais la plupart préfère profiter une dernière fois des routes ardennaises avant de rentrer. Direction Laon ; le paysage s’aplatit, les virolos s’espacent, les lignes droites s’allongent et les nuages commencent à remplir doucement le ciel. Ca y est, nous quittons belle et bien les Ardennes.

Arrivé à Laon, la fatigue se fait sentir et le levier de frein de la CBF 600 d’Annita en fait les frais : cassé net au niveau de l’axe de rotation. Après avoir englouti une spécialité américaine accompagnée de pomme de terre cuite dans l’huile et d’une boisson à haute teneur en glucose, les possesseurs de smartphone parcourent les annoncent à la recherche d’un levier dans les environs et essayent de voir si un équipementier ou un concessionnaire est ouvert en ce lundi de pentecôte. Malheureusement, toutes ses recherches sont infructueuses. Le plan B se met en place : Annita trouve une place sur la selle d’Ayofé tandis que ses bagages trouvent une autre selle. 

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Les groupes sont remaniés une dernière fois et c’est parti pour la dernière ligne droite (littéralement) jusqu’à Paris après s’être dit au revoir.

La pluie s’invite à quelques encablures de l’arrivée, il est temps de faire prendre l’air à nos tenues de pluie pour la fin du parcours.

C’est à peine arrivés à destination qu’Annita et Rémi repartent à Laon avec une poignée de frein intacte pour rapatrier la CBF tandis que les autres regagnent leur foyer respectif.

Nous apprendrons par la suite que l’opération de la CBF s’est bien déroulée et qu’elle a pu rentrer à bon port ; ouf ! Tout finit bien !

Voilà qui conclut ce week-end dans les Ardennes ; où est-ce qu’on signe pour l’année prochaine ? 

Merci à Michaël pour la rédaction de ce CR qui illustre parfaitement l’ambiance de ce weekend et pour les photos prises sur place.