Compte-rendu : CPM Secourisme du 12/01/2014

Pour le premier CPM de l’année, la CASIM 78 avait organisé une session secourisme, en partenariat pour la seconde année consécutive avec les Red Knights France 1 (constituée d’instructeurs et moniteurs nationaux de secourisme de la Brigade de sapeurs pompiers de Paris et du SAMU de Garches).

La Maison de Quartier des Touleuses à Cergy nous a permit de profiter d’un espace exceptionnel pour accueillir une cinquantaine de stagiaires, répartis et tournant sur cinq ateliers afin d’aborder les sujets suivants :

  • Protéger, alerter, assister,
  • Dégagements d’urgence
  • Retournement du motard, retrait du casque, mise en PLS,
  • Arrêt des hémorragies
  • Massage cardio-respiratoire
  • Utilisation du défibrillateur automatisé externe

Le CPM démarra par un briefing relatant les derniers événements de la CASIM, et notamment les premiers retours suite à la réunion des instances nationales de notre association. Ensuite, est venu le temps pour les Red Knights de se présenter :

Le « Red Knights © MC France 1 » est un moto-club international regroupant essentiellement des motards pompiers, membres du SAMU en activité.

Autant dire que la sensibilisation au secourisme a été assidûment suivie par les cinquante Casimirs présents !

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Atelier n°1 « Protéger, Alerter, aSSister »

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Un cours magistral

Lorsque vous roulez et découvrez une situation d’accident, la première chose à faire : RALENTISSEZ.

Ensuite, si besoin adoptez dans l’ordre la séquence Protéger, Alerter, aSSister (P.A.S.).

Protection, dans l’ordre :

  • De soi-même, de ses proches : si vous ne vous protégez pas, vous pouvez passer du statut de secouriste à victime…
  • De ses biens : positionnez votre véhicule de telle sorte qu’il soit protégé, et ne constitue pas à lui seul un potentiel danger supplémentaire.
  • Des victimes : extraction d’urgence si besoin (risque d’incendie, etc.), balisage de la zone.
  • Des témoins : à utiliser dans la mesure du possible, à évacuer sinon…

A ce moment, la communication avec la victime doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez ? Comment allez-vous ? Qu’est qui s’est passé ? Si vous m’entendez serrez-moi la main ». Toutes ses réponses seront utiles pour l’alerte.

Alerter les secours :

Dans le doute, toujours appeler les secours (plusieurs appels valent mieux qu’aucun).

Appelez depuis n’importe quel portable ou téléphone publique le premier numéro qui vous vient entre le 15 (SAMU), 17 (Police), 18 (Pompier), 112 (Numéro d’urgence européen), ou bien appeler via les bornes d’appel d’urgence sur autoroute. Il faut rester calme et se laisser guider par le professionnel au bout du fil.

Les informations à privilégier : lieu exact d’accident (ville, rue, etc.), caractéristiques des victimes (nombre, conscients O/N, respirent O/N), caractéristiques des blessures (sang abondant ou pas), caractéristiques du lieu (danger chimique, etc.).

Il ne faut jamais couper soi-même l’appel.

Il faut rester sur place jusqu’à ce que les secours vous libèrent, en assistant les victimes.

Assister :

Il faut éviter de laisser les victimes seules, le soutien psychologique est vital. Il faut les mettre en confort (assises, allongées).

La surveillance des victimes permettra de constater tout changement (perte de conscience, aggravation hémorragie, etc.) pour en informer les secours (en les rappelant !) : des moyens supplémentaires pourront être engagés.

 

Atelier n° 2 : « Retournement du motard, retrait du casque »

Si les conditions ne l’exigent pas, en aucun cas il faut retirer le casque d’un motard, afin de ne pas aggraver une situation.

Si la situation est grave (motard inconscient), il convient dans ce cas de connaître l’état de la victime et le retrait du casque s’avère alors indispensable.

Première étape : éventuellement retourner le motard inconscient pour le mettre sur le dos, en prenant soin d’orienter la face vers le haut lors du retournement, et en alignant au final l’ensemble de ses membres.

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Retournement du motard

Ensuite, la technique de dégagement du casque se résume à ceci :

  • Dégrafer toute entrave (col, lanière, mentonnière, etc.).
  • En se positionnant stable au sommet de la tête, effectuer délicatement des cycles « monter-descendre-tirer » jusqu’au passage mi-tête (hauteur du nez) en écartant le casque par les côtés.
  • Le nez passé, tirer le casque par la mentonnière (ou le front pour un jet/modulable) et soutenir le crane pour éviter sa chute au sol lors du retrait.
  • Dans la mesure du possible, maintenir stable et droit le crane du motard jusqu’à l’arrivée des secours.
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Retrait du casque, et maintient du menton

Atelier n° 3 : « Premiers secours sur hémorragies »

Avant toute action sur la victime, la communication avec celle-ci  doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez ?  Comment allez-vous ? Qu’est qui s’est passé ? Si vous m’entendez, serrez-moi la main ». Ceci peut nous donner des renseignements utiles : conscient ou pas, cohérent ou pas, respire ou pas … etc.

Une hémorragie peut être:

  • Externe : le sang coule à l’extérieur du corps.
    • Faiblement, sans saccade : rupture d’une veine.
    • Fortement ou  avec saccades : rupture d’une artère. Cette situation est grave, et à mentionner aux secours.
  • Interne : le sang coule à l’intérieur du corps, et est donc invisible de prime abord. Quelques signes extérieurs toutefois : pâleur de visage, perte de cohérence de la victime, soif intense, sueurs froides, etc.
    • Mais rappelez-vous que vous n’êtes pas non plus médecin…
  • Interne externalisée : le sang s’écoule par des orifices naturels du corps. Dans le cas du nez, des oreilles et/ou de la bouche, cela signifie que la boîte crânienne a lourdement  souffert !!

Toute perte de sang pouvant faire perdre connaissance, il faut tout d’abord allonger ou adosser la victime en sécurité.

Ensuite, la pression d’un linge (ou mieux un coussin hémostatique, présent dans une trousse d’urgence) directement sur la plaie permet de stopper les faibles hémorragies.

Colmater une plaie simple

Colmater une plaie simple (certes, le cobaye aurait dû être allongé…)

Pour les cas plus important, un garrot peut être mis en place, au moyen d’une cravate, d’une ceinture ou tout lien permettant de compresser l’artère en amont de la plaie (entre la plaie et le cœur).

Mettre en place un garrot

Mettre en place un garrot

Noter sur la victime l’heure de la pose du garrot (indispensable pour les décisions ultérieures du médecin). Seul un médecin aura le droit de retirer le garrot ainsi déposé.

En cas de fracture, il faut aider la victime à immobiliser le membre fracturé, en la mettant dans une position antalgique (où la douleur est moindre). Si la victime est consciente elle saura communiquer par elle-même la position dans laquelle elle se sent le mieux.

 

Atelier n° 4 : « Mise en PLS »

La P.L.S. (Position Latérale de Sécurité) est un geste de premiers secours à pratiquer lorsque l’on est en présence d’une personne inconsciente, qui respire normalement.

Cette position optimise le devenir de la victime en l’empêchant de s’étouffer, et permet au secouriste de s’occuper d’autres victimes éventuelles.

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La P.L.S. au final

Concrètement, la mise en P.L.S. se déroule comme suit :

  • Vérification de respiration de la victime (attendre jusqu’à 10 secondes pour s’en assurer).
  • Libération des voies respiratoires : dégrafer col, cravate, ceinture.
  • Basculement de la victime, en privilégiant le côté blessé le cas échéant, ou le côté gauche en cas de femme enceinte.
  • Stabilisation de la victime au moyen de la jambe libre pour l’utiliser comme béquille.
  • Ouverture de sa bouche permettant l’évacuation de tout liquide.

En attendant les secours, il faut vérifier régulièrement (toutes les minutes) que la victime continue de respirer (examen visuel et/ou auditif). Dans la négative, une ventilation manuelle doit s’opérer, au travers d’un massage cardio-ventilatoire.

 

 Atelier n° 5 : « Massage cardio-ventilatoire »

La compression thoracique est un geste de premiers secours qui se pratique lorsque la victime est inconsciente et ne respire pas (son cœur ne bat plus non plus).

Les compressions thoraciques servent ici à faire circuler le sang ; on alterne trente compressions thoraciques et deux insufflations (bouche-à-bouche).

En effet, bien que le diagnostique soit « pas de ventilation », l’expérience médicale montre que les battements du cœur et la respiration sont liés : il n’existe pas de cœur qui bat lorsque la respiration est arrêtée.

Les taux de survie suivants ont été constatés sur les victimes en arrêt cardio-respiratoire, à l’arrivée des secours (moins de 10 minutes) :

  • 2% en l’absence de compressions thoraciques.
  • 42% en présence de compressions thoraciques.
  • 56% en présence de compressions thoraciques assistées d’un défibrillateur.

Le risque de cette technique est de fracturer des côtes de la victime, mais ce risque est négligeable par rapport à la situation (mort certaine de la victime si l’on ne fait rien).

Les Casimirs présents ont eu l’occasion de s’entraîner à cette technique sur un mannequin prévu à cet effet.

La victime doit être placée plat-dos sur une surface dure, en général à même le sol : sur une surface molle comme un lit, l’appui serait inefficace (on comprime le matelas, pas la poitrine).

Le sauveteur se place à genou à côté de la victime, au niveau de la poitrine, le plus proche du corps de celle-ci.

Il place le talon d’une main (partie restante de la paume quand nous replions les doigts sur sa main) au milieu de la poitrine nue de la victime.

Une fois la première main positionnée, la deuxième vient se placer par-dessus.

Il est important que seul le talon de la main touche la poitrine ; les doigts doivent être relevés pour éviter de comprimer les cotes et ainsi empêcher le retour à l’état initial de la cage thoracique.

Puis, le sauveteur se place bien verticalement au-dessus de la poitrine, les bras tendus et coudes verrouillés. Il appuie progressivement et sans à-coup avec le poids de son corps afin d’enfoncer la poitrine de 4 à 5 cm ; puis, il se redresse afin que la poitrine reprenne son volume normal. Un cycle compression-relâchement dure environ 0,6 seconde, la compression dure autant de temps que le relâchement.

Les compressions doivent obéir à un rythme d’au moins 100 par minute pour être efficaces. Le fait d’adopter un rythme régulier permet aussi d’avoir des mouvements fluides, ce qui réduit le risque de fracture des côtes. On conseille pour cela de compter à voix haute : « un-et-deux-et-trois-… », les « et » correspondant au temps de relâchement.

A l’issue des 30 compressions, pratiquer deux insufflations de telle sorte que :

  • La tête de la victime soit bien penchée en arrière, pour que l’air parvienne aux poumons.
  • En vidant ses propres poumons (respiration normale) sans excès.
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30 compressions / 2 insufflations

Le cycle avec les compressions thoraciques doit alors reprendre jusqu’à ce que les secours libèrent le sauveteur (ce qui inclut leur arrivée et la préparation de leur matériel).

Si un défibrillateur automatisé externe (D.A.E.) est disponible, il faut le mettre en place le plus rapidement possible.

Un D.A.E. est un appareil portable, fonctionnant au moyen d’une batterie, dont le rôle est d’analyser l’activité du cœur d’une personne en arrêt cardio-respiratoire. Cette analyse est entièrement automatique, ce qui évite à l’opérateur toute prise de décision. Seuls des chocs externes sont possibles, c’est-à-dire que les électrodes sont placées sur la peau du patient. Si elle détecte un rythme choquable, la machine permet de délivrer un choc électrique, ou défibrillation.

Conclusion :

Merci à tous pour votre participation, merci aux Red Knights pour avoir pris leur journée pour venir nous montrer leurs connaissances et leur savoir-faire en termes de premiers secours.

Si vous voulez en discuter avec nous, n’hésitez pas à venir sur le forum :

http://forums.casim44.fr/viewtopic.php?f=26&t=4469

Compte-Rendu : Examen du CAMABC du 21 avril

Le 21 avril 2013 s’est tenue une des journées les plus importantes de la saison et dans la vie d’une Casim : le CAMABC.

Pour les profanes, le Certificat d’Aptitude Moniteur Animateur Bénévole Casim est composé de 4 épreuves :

  • Questionnaire de connaissance : 40 questions sous forme de QCM et de rédaction à remplir en 25 minutes. (note / 40)
  • Maîtrise personnelle de la moto : sans moteur, à allure lente et à allure normale. (note / 40)
  • Pédagogie théorique en salle (note / 60)
  • Pédagogie pratique sur plateau ou sur route (note / 60)

A l’insu de leur plein gré, un contrôle continue des candidats a été aussi effectué durant la saison (note / 20).

Portant le total à 220 pour un 20/20.
Pour obtenir le CAMABC, il faut obtenir un minimum de 132/220 soit 12/20.

 

Cela a mobilisé près de 40 personnes certaines ayant parcourus de plusieurs centaines de kilomètres pour participer à l’événement.

  • 10 candidats
  • 12 élèves-cobayes
  • 12 juges (moniteurs)
  • 5 personnes ressources
  • 1 photographe

Le RDV était donné à 8h30 devant la grille du centre des permis de conduire moto et PL de Villabé avec la consigne d’arriver coûte que coûte avant 9h00.

La commise, en charge de la restauration et en avance comme à son habitude, a pu préparer le petit déjeuner pour nos hôtes avant que la majorité des participants arrivent. On a d’ailleurs constaté avec une certaine joie que tout le monde est arrivé à l’heure.

Les estomacs remplis pour la matinée, nous pouvons commencer !!

 

9h15 : Début du briefing

Présentation de la journée aux élèves-cobayes, explications du planning et derniers check-up aux candidats. On tire au sort l’ordre de passage des candidats et les parcours de maîtrise de la moto.

3 jurys sont formés avec dans la mesure du possible un moniteur CAMABC, un Bépécaser 2RM et un motocycliste de l’Administration pour chacun des jurys tous issus de Casim différentes.

L’infrastructure du site et le nombre suffisant de juges permettent de faire passer jusqu’à 4 épreuves en simultané. Le début des hostilités approchant, on peut sentir le stress de certains candidats.

 

9H30 :

Allez hop c’est parti ! les candidats rentrent en salle pour le QCM, les élèves-cobayes font connaissance pendant que les moniteurs montent les parcours de maîtrise personnelle.

 

10H00 : 
L’épreuve du questionnaire de connaissance est finie, une partie des candidats attaque les parcours de maîtrise personnelle pendant que d’autres sont en pédagogie pratique et théorique.

 

Le planning de la matinée sera tenu ! tout le monde est passé en maniabilité, 10 épreuves de pédagogie ont été effectuées et le corrigé du questionnaire est fini.
Pendant les épreuves, les commis à la collation (lourde responsabilité devant cette horde de motards affamés) ont été chercher le déjeuner chez le traiteur (chez qui une réservation 10 jours avant avait été faite) et ont dressé la table sous forme de buffet pour que tout soit prêt en temps et en heure.

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12H35 :
Le top départ est lancé pour ceux qui avaient fini leurs épreuves de la matinée, les derniers arriveront quelques minutes plus tard, ce qui évite un bouchon devant le buffet.

Le temps nous permet de nous relaxer au soleil. Aaaaah …. (soupir) “que c’est bon de ripailler sous le soleil” ….

 

13H45 : 
Allez hop, il faut s’y remettre ! Il reste encore 10 épreuves pédagogiques à faire passer.

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Jusqu’à environ 17h00, les juges défileront pour porter les notes des épreuves de l’après midi.

 

17H00 :
Aie ! le coup de massue ! 3 candidats n’ont pas été reçus. Nous leur demandons de venir chacun leur tour afin de débriefer avec eux sur leurs erreurs, les points à améliorer et leur motivations … avec un nombre restreint de juges … un sale moment à passer (pour eux comme pour nous) mais le principal est qu’ils semblent ne pas avoir perdu de leur motivation pour la saison prochaine …

En parallèle, pour remercier les élèves-cobayes de leur patience durant la journée, des ateliers de maniabilité sont montés pour qu’ils se dégourdissent les roues en attendant qu’on remplisse les diplômes pour les 7 heureux nouveaux non encore officiels moniteurs.

 

17H30 : 
C’est l’heure de la remise des diplômes

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Remerciements :

  • Les 12 élèves-cobayes
  • Les 3 moniteurs de la Casim 78 : Remi, Olivier et Pascal (aussi pour les photocopies)
  • Les 3 moniteurs de la Casim 44 : Guillaume, Luc et Ghislain arrivés du matin meme de Nantes (44)
  • Les 3 moniteurs diplômés Bépécaser 2RM : Eva, Vincent (arrivé de Cote d’Or la veille), Ghislain (encore lui !)
  • Les 2 policiers motocyclistes : Cédric et Eric venus malgré des missions le jour même.
  • Le moniteur de la Casim 77 : Felix
  • Les 4 personnes ressources de la Casim 77 : Muriel (pour les repas), Noémie, Nicolas, Jean Robert (pour les photos).
  • La personne ressource de la Casim 78 : Simon
  • … et Maxime pour ce compte-rendu !

 

Compte Rendu: CPM Secourisme du 10/02/2013

Dimanche le 10 février 2013 se tenait à Carrières sur Seine le CPM secourisme animé cette année par les Red knights ©.

Le  « Red Knights © MC France 1 » est un club moto formé par des secouristes professionnels (majoritairement Pompiers mais aussi SAMU) qui pratiquent la moto loisirs. Leur club est mondial comptant 10.000 membres et au niveau européen, 11 pays sont représentées.

Le chapter Red Knights France 1, représenté par Harris (Garfield) , Jean Robert (JR) , Thierry (Big B.) , et P’tit Louis, nous ont sensibilisé au notions de premiers secours avec une dominante accident moto.

Le CPM fut divisé en 4 ateliers :

  • «  Protéger, Alerter » (1);
  • « Secourir » (2);
  • « La P.L.S. » (3) ;
  • « Le massage cardio-respiratoire » en salle plénière.

Et une pause déjeuner même si on déplore l’absence de la traditionnelle bière au bar du pont Cergy.

EN BREF : Protéger, Alerter, Secourir et Surveiller

Si nous sommes face à une victime (pas uniquement issue d’un accident moto), la procédure recommandée est la suivante :

Protéger, Alerter puis ensuite Secourir.

Pour les premiers secours, si la victime est inconsciente et n’est pas en arrêt cardio-respiratoire, on la place en P.L.S., si la victime est inconsciente et est en arrêt cardio-respiratoire, on pratique une réanimation cardio-respiratoire.

Néanmoins, il n’y a pas de procédure stricte à adopter. Le bon sens, appliqué à  spécificité de la situation, doit être de mise.

 

(1)     « Protéger, Alerter » présenté par Big B.

– La première chose à faire en cas de découverte d’une victime (de la route) est SE METTRE SOI MEME EN SECURITE, AINSI QUE SES PROCHES. Un témoin mort ne peut pas aider les victimes.

– La deuxième chose à faire SI NECESSAIRE est de mettre la victime en lieu sur – extraction d’urgence (terre pleine sur le périf, extérieur d’autoroute) et systématiquement sécuriser le lieu d’accident (par balisage). A titre d’exemple, l’espérance de vie sur une autoroute est de 30 secondes.

– A ce moment, la communication avec la victime doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez, Ca va, Comment allez vous, Qu’est qui s’est passé, Si vous m’entendez faites moi un signe » .

– La troisième chose à faire est d’appeler les secours. Pour appeler depuis n’importe quel portable ou téléphone publique il y a le 15 (SAMU), 17 (Police), 18 (Pompier), 112 (Numero d’urgence européen), ainsi que les bornes d’appel d’urgence sur autoroute. Il faut rester calme. Les informations à privilégier : Lieu exact d’accident, caractéristiques de la victime, caractéristiques des blessures. Ex : homme, signant de nez, conscient, respire, main amputé etc … Il faut se laisser guider par le interlocuteur téléphonique en répondant au plus court : OUI/NON. Il ne faut jamais couper l’appel. Il ne faut jamais hésiter d’appeler, plusieurs appelés sont mieux qu’aucun.

– Sur place, il faut éloigner les curieux ou mieux, les impliquer dans l’action par des directives, fermes, sures et cordiales. Il faut nominaliser les directives : Ex. Monsieur avec pull vert fluo, veuillez appeler les secours au plus vite, SIL VOUS PLAIT ;

– Il faut rester sur place jusqu’au moment ou les secours te libèrent,

– Il faut éviter de laisser la victime seule, le soutien psychologique est vital. Il faut mettre la victime en confort ;

EN BREF : Protéger puis  Alerter

 

(2)     Premier secours en cas d’hémorragie externe, fracture ou amputation, et position antalgique par (Garfield)

– Avant toute action sur la victime, la communication avec celle-ci  doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez, Ca va, Comment allez vous, Qu’est qui s’est passé, Si vous m’entendez faites moi un signe, Si vous m’entendez, serrez moi la main  ». Ceci peut nous donner pleins de renseignements :  Conscient ou pas, cohérent ou pas, respire ou pas … etc.

– Le corps contient environs 7litres de sang. La perte de 1litre est tolérable par le corps.

– Les hémorragies peuvent être:

  • 1. externes => le sang coule abondement a l’extérieur du corps  (a ne pas confondre avec saignement) ;
  • 2. internes => le sang coule à l’intérieur du corps, (on peut l’estimer a partir des signes extérieurs, pâleur de visage, perte de cohérence de la victime, soif intense, sueurs froides etc…)
  • 3. hémorragies internes qui deviennent externes => le sang s’écoule par nez, oreilles, bouche ou n’importe quel orifice naturel du corps.

– Pour les hémorragies externes plusieurs contremesures sont à privilégier :

  • Appuyer sur la plaie
  • Allonger la victime

1- compression manuelle directe

2- mise en place d’un Coussin Hemostatique d’Urgence : on enveloppe la plaie avec le coussin. Si cette mesure n’est pas suffisante, on essaye un 2eme pansement par-dessous. Si ceci n’est pas suffisent on applique un garrot

Le garrot est un diapositif destiné arrêté l’hémorragie d’un membre.

On entoure la base du membre qui saigne (entre la plaie et le coeur) d’un lien large et non élastique que l’on serre et que l’on noue. Le garrot est TOUJOURS placé sur le BRAS (pour le membre supérieur) ou sur la CUISSE (pour le membre inférieur).

On note ensuite l’heure de pose du garrot. Seul un médecin est habilité à dénouer un garrot.

– En cas de fracture, nous devrons aider la victime à immobiliser le membre fracture. L’immobilisation se fais avec les deux mains, d’une part et d’autre de la zone de fracturation, en maintenant les articulations.

En tout cas si la victime est consciente il faut l’écouter et l’aider se sentir bien. Il ne faut pas lui « faire du bien » malgré elle.

–  La position antalgique est la position ou la douleur est moindre. Si la victime est consciente elle saura nous communiquer par elle-même la position ou elle se sent le mieux.

– En cas d’amputation, il faut récupérer le membre amputé. Il faut préciser aux secours qu’il y a eu une amputation. Le membre amputé doit être mis dans un sac plastique, ensuite ce sac plastique doit être mis dans un sac plastique avec de la glace. Mettre le membre directement dans le sac plastique avec de la glace est à proscrire.

 

(3)     Position Latérale de Sécurité par P’tit Louis

– La P.L.S. est un geste de premiers secours à pratiquer systématiquement lorsque l’on est en présence d’une personne inconsciente, qui respire normalement et qui est couchée à terre ;

– Avant toute action sur la victime, la communication avec celle-ci  doit être engagé «  Monsieur/madame, vous m’entendez, Ca va, Comment allez vous, Qu’est qui s’est passé, Si vous m’entendez faites moi un signe, Si vous m’entendez, serrez moi la main». Ceci peut nous donner pleins enseignements Conscient ou pas, cohérent ou pas, respire ou pas … etc.

– Cette technique sert à maintenir libres les voies respiratoires car, le risque majeur est que la personne s’étouffe.

– Après avoir vérifié que la victime est inconsciente et respire (existence de mouvements ventilatoires) et libéré les voies aériennes (dégrafer cravate, col, ceinture, premier bouton du pantalon, inspection visuelle de la bouche pour retirer les éventuels corps étrangers), le sauveteur retire les lunettes si la victime en a et aligne les jambes dans l’axe du corps.

– La vérification d’absence de respiration dure 10 secondes ;

– Pour la position de retournement il faut privilégier le coté de la blessure. Pour les personnes a forte corpulence et les femmes enceintes il faut privilégier le coté gauche

– On se place au niveau de la victime au niveau du torse, et on place le bras qui est du côté du retournement à angle droit en le faisant glisser paume vers le haut. Le coude est plié afin de faire un angle droit ;

– Nous saisissons ensuite le poignet opposé et place le dos de la main contre la joue qui est du côté du retournement ; ainsi, la main fera un coussin pour la tête, et le bras constitue un triangle rigide qui servira à relayer la rotation et de béquille en position finale. Le sauveteur plaque ensuite sa main contre la paume de la main de la victime ; il soutient ainsi la tête durant le retournement et évite un mouvement au niveau des cervicales.

– Avec la main libre (celle côté des pieds), nous saisissons l’arrière du genou de la jambe opposée en passant par-dessus le genou. Nous levons le genou ; la jambe forme ainsi un triangle.

– Nous reculons alors pour laisser la place au retournement, puis nous faisons pivoter la victime lentement et régulièrement en se servant de la cuisse comme levier.

– Une fois la victime en position stable, la main qui tenait le genou se place au coude afin de maintenir le bras tandis que le sauveteur retire sa main de dessous la tête de la victime. La cuisse qui sert de béquille est placée à angle droit par rapport au corps. Il lui ouvre la bouche pour favoriser les écoulements.

– La victime pourra ensuite être protégée des intempéries, par exemple couverte avec un vêtement ou une couverture (sauf les parties présentant un traumatisme évident).

– En attendant les secours, il vérifie régulièrement (toutes les minutes) que la victime continue de respirer : il se place face à elle, regarde son visage, et place sa main sur l’abdomen pour percevoir les mouvements respiratoires.

 

(4)    Le massage cardio-respiratoire par Garfield

– Le massage cardio-respiratoire st un ensemble de manœuvres destinées à assurer une oxygénation des organes lorsque la circulation sanguine lorsque le coeur ne joue plus son rôle ; En effet, lorsque la circulation du sang s’arrête, les organes, dont le cerveau, ne sont plus alimentés en oxygène et commencent à mourir. Le fait d’oxygéner artificiellement le sang et de le faire circuler permet d’éviter ou de ralentir cette dégradation, et donc d’accroître les chances de survie.

– Le massage cardio-respiratoire se compose de « la ventilation artificielle » et « du compressions cardiaque proprement dit: compressions thoraciques » ;

– Le massage cardio-respiratoire doit être fait a toute personne inconsciente (la personne ne réagit pas au toucher ni à la parole) qui ne respire pas (après avoir dégrafé des vêtements pouvant gêner la respiration, mise en bascule prudente de la tête), on ne voit aucun mouvement respiratoire et on ne sent pas d’air sortir par le nez ou la bouche.)

– Le massage cardio-respiratoire proprement dit :

Faire 30 compressions thoraciques au milieu de la ligne bi-mamelonaire, sur le milieu du sternum en comptant à voix haute « un–et–deux–et–…–et–vingt-neuf–et–trente » (ce qui permet de donner un rythme de 100 compressions par minutes et donc d’être plus efficace, et de faire le bon nombre de compressions) ;

Faire 2 insufflations ;

Continuer l’alternance de compressions thoraciques et d’insufflations jusqu’à que les secours nous disent d’arrêter.

– Dès qu’un défibrillateur est disponible, il faut arrêter la réanimation et le mettre en place sur le corps de la victime, en suivant les instructions vocales. Le défibrillateur donne en effet des instructions à haute voix: il demande alors de pratiquer la réanimation lorsque c’est utile. Il est fait pour être très simple d’emploi, il ne faut donc pas hésiter à le mettre en place sur la victime même si l’on n’y a pas été formé.

– Le massage cardio-respiratoire est éprouvant, il ne faut pas perdre en efficacité et se faire aider si possible.

– 5 fois 30 compressions + 2 insufflations entre chaque série durent 2 minutes environs

 

Merci à tous pour votre participation, merci aux Red Knights pour avoir pris leur journée pour venir nous montrer leurs connaissances et leur savoir en termes de premiers secours.

Merci également à Ioan pour la rédaction de ce CR très détaillé et à l’ensemble des photographes de la journée.

Si vous voulez en discuter avec nous, n’hésitez pas à venir sur le forum en CLIQUANT ICI.

10/02/2013: CPM Secourisme

Le CPM Secourisme de la CASIM 78  se tiendra le dimanche 10 février 2013 à Carrière sur Seine, en fonction de la météo prévoir de venir en voiture plutôt qu’en 2 roues !

RDV à 9h00 sur place.

Ce CPM sera animé par les sapeurs pompiers des RedKnights
Voici le programme proposé par les RedKnights
– Protéger + Alerter
– retournement du motard
– Mise en PLS
– techniques d’arrêt des hémorragies
– Maintien tête (avec casque)
Ce CPM sera un mix de cours théorique et d’exercices pratiques organisés en plusieurs ateliers
sur lesquels chacun pourra tourner.

Logo Red Knights
Pour le dejeuner, un restaurant sera privatisé pour nous, mais vous pouvez également ramener un pique nique.

Fin du CPM vers 17h30

N’hesitez pas à venir en discuter avec nous sur le forum de la CASIM 78 en cliquant ICI.