Compte rendu: CPM Sensibilisation au premiers secours du 07/01/2018

Compte rendu: CPM Sensibilisation au premiers secours du 07/01/2018

Vous trouverez ci dessous le compte rendu de la journée de Sensibilisation au premiers secours telle que Guillaume l’a vécu:

Mes meilleurs vœux à tous pour cette année 2018.

Celle-ci a commencée par l’honneur de recevoir la tâche d’écrire le CR, suite à mon arrivé à 10h pour un session commençant à 9h30. C’est en soit un peu plus que le quart d’heure de politesse.

Manque de bol, ce matin après avoir prévu de faire passer ma batterie sur mon Optimate pendant les vacances, j’ai eu quelques soucis à la remonter ce dimanche matin, n’ayant pas beaucoup de dextérité avec mon tournevis. Premier enseignement de la journée, préparer sa bécane la veille d’une sortie pour éviter tout retard.

Après 45 min de route, me voilà dans sur les bancs d’une école d’une classe de 5eme pour écouter religieusement le cours du Professeur Pascal prof de secourisme pour les accidents de moto.

Le cours magistral dispensé ce matin se concentre sur les actions à mener en cas d’accident. Basée sur une théorie et des recherches très avancées de scientifiques de renoms, la méthode infaillible à adopter si vous rencontrez au détour d’une ballade moto un motard ayant de mordu le bitume est de P.A.S. ! Pas quoi ? Pas comment ? Mais bon sang faîte appel à votre bon sens : ça signifie Protéger, Alerter, Secourir.

–        Protéger le lieu d’accident pour éviter le sur accident

–        Alerter les secours (15 Samu, 18 Pompier, 112 numéro européen)

–        Secourir, ou plutôt assister dans la mesure du possible en attendant les secours.

Heum, comment « assister dans la mesure du possible » sans faire trop de conneries quand on ne sait pas grands choses des premiers gestes de secours ?? Professeur Pascal, ayant reconnu la nôtre ignorance nous  laisse le suspense de découvrir les gestes de premiers secours qu’après le déjeuner (ce qui m’arrange d’ailleurs, car mon cortex plus occupé à savoir comment nourri ma pense commence à être dissipé et à porter son attention sur tout autre chose que les mots du Professeur).

Retour, sur les bancs de l’école, la digestion commence par des exercices pratiques d’intervention sur un blessé – flairant bon l’occasion de faire un petit somme digestif je vous la victime. Tandis que me camarades s’affairent autour de moi en me criant « Monsieur, Monsieur, vous m’entendez ? Serrez-moi la main » je reste impassible. Enfin, jusqu’à les secouristes en herbent tourbillonnant autour de moi en criant « Mais non il ne fallait pas lui plier le bras ! Attention, tu lui arrache le casque et les cervicales au passage !  Monsieur, Monsieur comment qu’on fait pour le mettre en position de sécurité sans lui dézinguer la colonne vertébrale ? » Ah la digestion ne sera pas de tout repos.

Après quelques répétitions nous avons collectivement réussi à pratiquer la mise sur le dos d’une victime, le retrait du casque, la vérification de la ventilation, la mise en position de sécurité latérale et le massage cardiaque accompagne de l’utilisation d’un défibrillateur.

Sous un tonnerre d’applaudissements, nous nous congratulons de notre réussite dans l’acquisition des gestes qui sauvent, et enfourchons nos bécanes en nous saluant pour notre prochain rendez-vous.

Sur le chemin, du retour mon cerveau cogite et me dis que tout compte fait mieux vaux à ne jamais avoir besoin de se servir des gestes qui sauvent, et donc à ne jamais avoir d’accident.

 

Merci à tous les participants qui ont assisté à cette super journée, bravo à Alain, Arnauld et Pascal pour l’organisation ainsi qu’à Guillaume pour avoir rédigé ce CR.

Immense merci à Patrick, notre moniteur Premier Secours du jour ainsi qu’Eric et le College Notre Dame d’Enghien les Bains pour le prêt des salles.

Compte rendu: CPM équipement du motard du 03/12/2017

Vous trouverez ci dessous le compte rendu du CPM équipement du motard vu par François:

Ce matin, la journée a bien commencé puisque j’ai décroché le droit de vous faire le « CR », ce qui me donne l’occasion de vous dire combien j’apprécie l’ambiance chaleureuse, conviviale et franchement sympathique du CASIM78. Et pas seulement de la part de nos « monos », mais de tous ses membres. C’est un vrai plaisir de vous retrouver aux différents CPM.

Bon, pour l’anecdote, j’ai obtenu ce privilège pour être arrivé à 10h30 au lieu de 09h30. Ce n’est pas un record, mais ça reste très honorable.
Ça m’a permis de ne pas avoir subi le musée des horreurs de la première partie de séance, énonçant les malheurs qui nous attendent à vouloir rouler à moto. Crâne fendu, mâchoire disloquée, jambes explosées, bras désarticules et autres surprises qui vous clouent sur un lit d’hôpital pour quelques semaines… 

Donc, je vous fait un compte rendu de ce que j’a retenu de la seconde partie de l’exposé sur l’équipement obligatoire ou fortement recommandé, suivi de la présentation des gilets airbag et leur fonctionnement.

Les équipements obligatoires du motard sont tout d’abord le casque homologué E ou NF. Vérifiez qu’il possède bien la norme E22.
SHARP, laboratoire de test des casques publie sur son site les résultats pour un grand nombre de modèles. Vous pouvez le consulter sur le lien https://sharp.dft.gov.uk/ (en anglais).

 

Le port de gants homologués est obligatoire depuis 2016. Ils doivent posséder la norme CE dédiée en tant qu’EPI ou la norme EN 13594.

Le gilet haute visibilité (zones réfléchissantes) conforme aux normes EN 471 et EN 1150 doit obligatoirement être à portée de main depuis 2016 également.

Les équipements de moto facultatifs mais recommandés sont :

  • Les coques pour pour les épaules/coudes/hanches/genoux, qui doivent posséder la norme EN 1621-1 garantissant la protection contre les chocs sur les articulations des motocyclistes ; il existe des protections en D3O qui est un matériau de haute techno intéressant pour ses qualités mécaniques.
  • Les équipements pour le dos, soumis à la norme EN 1621-2 qui teste les protecteurs dorsaux. Le port de la dorsale est hautement recommandé. Elle existe en D3O pour les vestes et blousons. Pascal recommande, quant à lui, la protection autonome avec bretelles et ceinture qui descend plus bas sur le coccyx et garantit donc une meilleure protection. Pour les CPM « piste », ce type de dorsale est obligatoire.
  • Les protections thoraciques, homologuées EN 1621-3 ; on en a pas parlé, sauf si je me suis assoupi à ce moment-là. Mais comme je ronfle fort, une bonne âme me l’aurait fait remarquer ! 
  • Les bottes, concernées par la norme EN 13634. Il faut s’assurer que les chevilles sont bien maintenues et protégées. Evitez les baskets « moto » non renforcées au niveau des malléoles.
  • Les vêtements (blousons, pantalons et combinaisons), respectant la norme EN 13595. Compte tenu des statistiques accidentelles, le pantalon doit faire l’objet de toutes les attentions.

La plupart de ces normes sont divisées en deux niveaux de performance, le niveau 2 étant le meilleur. Attention, le prix n’est pas une preuve de plus grande sécurité. Il faut vérifier le niveau de performances et viser le meilleur rapport Qualité/Prix.

En toute dernière partie de la séance, nous avons eu une démonstration du gilet airbag. Oui, Pascal a percuté une cartouche de gaz sur le pauvre cobaye vivant qui s’est prêté au jeu. On pleure facilement quand il s’agit d’animaux de laboratoire, mais force est de constater qu’on est beaucoup moins sévère lorsque que l’animal est du genre homo-sapiens sapiens. Là, pas de manifestation, pas de révolte, nous avons suivi l’expérimentation avec un intérêt certain. Fort heureusement, tout s’est très bien passé, la cartouche était une balle à blanc. Le sang n’a pas coulé !

Je ne vous cache pas que j’attends avec une certaine impatience l’achat groupé que Pascal nous a promis en janvier 2018. Donc, après Noël… mais avant Pâques 

Patience !

Vous savez presque tout, mais ça ne remplace pas tous les bons conseils qui nous ont été prodigués lors de cette matinée. Les absents ont encore tort !

Merci à tous les participants et aux encadrants qui sont venu donner un coup de main, bravo a François pour ce compte rendu même si j’ai corrigé certains points, il a vraiment du s’endormir a quelques moments du CPM.

Luc, moniteur à la 78 et son parcours dans le Gymkhana Moto

L’année derniere, la CASIM 78 a décidé de soutenir Luc, un de nos moniteurs, pour sa participation au Championnat d’Europe de MotoGymkhana.

Il nous raconte ci dessous son aventure:


Il était une fois un petit garçon qui, aussi loin qu’il s’en souvienne, aimait la moto.
Il dut attendre très longtemps avant d’effleurer du doigt son premier tromblon mécanique. Un tas de boue immonde motobécane prêté par son meilleur ami.
Il dut attendre la trentaine d’années avant d’enfin obtenir le saint Graal …
Ça y est, c’est fait, sa première moto l’attend… dans le garage de son meilleur ami (encore lui), elle est belle, elle brille, elle resplendit (non en fait elle est moche terne et c’est un Fazer, mais elle n’est pas chère).
Elle ronronne, il enclenche la première et…. Raaaackkkk criiiccchhe. Le ciel lui sourit et le bitume s’incruste dans son dos.
Son avenir était tout tracé, il passera donc le plus clair de son temps couché par terre à côté de sa moto, d’une manière fortuite.
Il chercha donc plusieurs années et au détour de la toile il tombe (encore) sur des petits êtres bridés, couchés sur leurs motos à vouloir s’entortiller de force autour de cônes.
Eureka en voilà une idée… LE MOTOGYMKHANA
Trop bien, ça ne roule pas trop vite, ils sont près du sol, et on peut le faire avec n’importe quelle moto.
Le premier essai se passera en 2015, sur un parcours appelé GP8, un temps médiocre mais pas ridicule.

 

Ça y est la machine est lancée. La puissance du 4 cylindres hurlant à la mort résonne sur les parkings froids de Leroy Merlin…. Non c’est aussi des conneries. 
Faute de temps il commencera cette aventure 1 an plus tard. Son rêve vient de s’envoler. Les inscriptions aux championnats d’Europe se terminent sans qu’il ait su qu’elles avaient commencé.
Oh rage, oh désespoir. Tant pis 2017 sera son année.
Le petit garçon a bien grandi, il est devenu plus fort, plus beau, plus rapide….
Ça y est la date approche, un cadeau va lui tomber (encore) du ciel, il croise le chemin de l’association C.A.S.I.M. et celle d’un soldat de la route passionné lui aussi par les cônes.
L’association porteuse de grande valeurs décident d’aider deux têtes brulées à aller au bout de leur rêves.
Ça y est les inscriptions sont faites, les valises se bouclent, les chronos claquent, les motos raclent le bitume. Les motos sont poussées a des limites jamais atteintes par le commun des mortels.
Bon nous saurons plus tard dans ce C.R. qu’en fait leurs temps est certes respectables mais loin ….très loin des autres mais ceci est une autre histoire.
La date approche les deux compagnons de fortune découvrent l’existence d’autres timbrés de la poignée qui comme eux rêvent juste de poser leurs roues sur un circuit de motogymkhana(en fait un simple parking de supermarket avec des cônes posés n importe où).
Des liens se crées, des teams s’organisent, des covoiturages se mettent en place….soudain c’est le drame. Une dernière chute eue raison du partenaire du petit garçon, que faire ??? Non pas possible pas si près du but.

Il faut faire quelque chose.

Lui acheter deux mains neuves fut envisagé mais vite abandonné.
Tant pis après un dernier appel lancé en vain le petit garçon déçu, mais vraiment très déçu, s’en est allé seul vers le soleil couchant (non en fait il partait plein nord mais bon …). Seconder par son meilleur ami (fidèle), c est direction Lelystad aux Pays Bas qu’ ils partirent.


Après s’être réunie au camping situé juste a cote du praticable, la team France avec ses valeureux chevaliers se couchèrent bien tard le vendredi soir. Laissant un premier souvenir aux voisins européens présent aux alentours. On remarquera par exemple que l’équipe tchèque avait un niveau d’alcoolémie plus haut que celui des français, par contre à 22 h 30 il n y a plus personne ils étaient déjà couchés. Nous apprendrons plus tard qu’il consommait du freine tard. 
Ça y est le premier jour du championnat européen est la a porté de doigt, tout le monde s’agite, tout le monde est nerveux… non en fait on dirait que tout le monde a du mal a décollé, certains ont encore la marque de l’oreiller. L’image du français, béret sur la tête, baguette sous le bras prend tout son sens. Direction le petit déj. et la douche salutaire pour se réveiller.
Ils réussissent a partir après avoir rempli les machines.

La, c’est un rêve éveillé…. Partout où son regard se pose il voit des gens habillés full cuir… huuum la journée sera chaude! Qu’avez vous pensé je me dis juste qu avec ce ciel bleu azur on aura très chaud, très très chaud. Il y a aussi tout plein de motos alignées. on remarque que les nôtres sont plus belles, bien plus belles.

Nous voila parti pour une journée d’entrainement. les tours s’enchaînent. les pneus chauffent. les freins brûlent. une moto dans le fond prends feu …

Non pas vraiment mais plusieurs finiront au tas gentillement, rappelons que dans cet exercice nous dépassons rarement les 30 km/h.

Les records tombent, les pneus s’usent de plus en plus.

C’est l après midi tout le monde alterne sur le praticable des figures de plus en plus osées.

La fatigue arrivant nous prenions la décision de rentrer au bercail.
rapidement le repas s organise les brochettes et saucisses volent d’assiettes en assiettes et l alcool de melon coule a flot.
Le petit enfant en a pris plein les yeux… qu il est loin le temps ou il se pensais le roi du bac a sable. Ici les pendules sont remises a l’heure.
Son niveau est ….pas si mauvais mais c est dingue la différence de niveau.
Alors qu’il peine a essayer de rentrer fort dans ces petits virages maudits, certains les passent a une main voir sans les mains.

La nuit est tombée depuis fort longtemps et le concours de qui a la plus grosse touche a sa fin, tout comme l entente franco-anglaise, après plusieurs grognements primaires nous avons vu une tente se déplacée par 3 porteurs féminins en direction d’un lieu moins bruyant…..lol.
La nuit fut bonne et le petit garçon se lève avec une boule au ventre, c’est le grand jour.
Aujourd’hui sa vie se joue, toute son existence concentrée en un seul moment….
Le petit déj est vite avalé, juste envie d’y retourner, il y avait un certain kristian qui semble vouloir se la raconter un peu trop. le petit garçon veut montrer de quel bois on se chauffe en France.
On apprendra plus tard que le petit Kristian n’est autre que le numéro un européen … seulement.
Sa machine est juste une tuerie allégée au maximum.
Pour info il a mis un bocal pour l essence de deux litres en guise de réservoir et recouvert l ancien par du carbone avant de l enlever. Il a aussi enlever le bocal de frein arrière et mis juste une durite pour gagner du poids. ensuite il a changer la couronne pour plus d’accel. et ses freins sont taillés dans la masse. 
Malgré cela il perdra sa place de numéro un ce jour la …..c’est balaud.

L’équipe française est dans la place, après une présentation de la journée tout le monde est sur le pied de guerre.
Nous avons trente minutes pour faire la reconnaissance du parcours a pied ensuite ce sera les passages individuels. chacun y va de sa méthode, certains courent, d’autres marchent, quelque uns … ne font rien.

Les tours s’enchaînent et enfin le run du petit garçon arrive. Il se lance, zig zag, virevolte fais chuter des cônes mais il reste concentré. Ca y est après 2mn30 d’efforts il s’arrête.

 

La foule est en délire, on scande son nom …… Kristian Kristian Kristian …. »mais je m’appelles pas comme ça, moi c’est Luc !!! »
Non loin de la, kristian s’envole et semble littéralement volé au dessus des cônes un run presque parfait qu’il finira en 2mn …. oui c est ça 2mn. lui quand il as fini son tour il as le temps d’aller se doucher pendant que le petit garçon fini le sien. la vie est injuste mais c’est ainsi.


 

L’après midi le second run ressemblera a s’y méprendre au premier. pas de grands changements au classement mais la fierté d’avoir réussi a se dépasser.
Ca y est c’est la fin, tout le monde repart la tête haute et pleine de souvenir. 
Le petit garçon est heureux et ne remerciera jamais assez ceux qui ont eu confiance en lui et lui ont permis de réalisé son rêve. MERCI LA CASIM 78
Le retour prends un gout de nostalgie et de manque. reste plus qu’a ce que le garçon grandisse et devienne encore plus fort et plus beau. 

VIVEMENT L ANNÉE PROCHAINE.

Merci à toi Luc pour ce compte rendu et bravo pour être aller au bout de cette aventure.

 

Compte rendu: CPM Virages & Freinage du 05/11/2017

Compte rendu: CPM Virages & Freinage du 05/11/2017

Vous trouverez ci dessous le CR de cette journée vécu par Nicolas:

Nous sommes le dimanche 5 novembre, le réveil fut difficile , il est 8 heures du matin et je ne suis toujours pas prêt… 

8H45 je suis enfin sur ma moto paré à parcourir les 80 Km qui me séparent du lieu de rendez pour ce CPM dédié aux virages sur route et aux freinages. 

Le temps qui était frais mais beau se dégrade au fur à mesure que je remonte dans le nord jusqu’au moment ou un petit crachin se met à tomber. 

Méfiance car il faut impérativement que je me rappelle que les dépôts carburés fraichement mélangés à la première pluie créent des conditions particulièrement propices aux glissades : 

je préfère mille fois plus rouler sur une route bien détrempée, lavée par une pluie abondante que sur ce type de macadam offrant l’adhérence d’un savon posé sur un lavabo humide. 

J’arrive enfin à destination sauf que je finis bizarrement dans une ruelle presque déserte ce jour dominical.

Cochonnerie de GPS dont je tairais le nom. !!!  Visiblement je ne suis pas au bon endroit.

Je sors donc mon bon vieux smartphone en lançant la célèbre application maps…. et miracle ! je ne suis qu’à un kilomètre de mon lieu de rendez vous.

Sitôt reparti je m’arrête à un feu qui passe au rouge et là, un magnifique greffier noir me toise et franchit la chaussée devant moi comme si rien n’était.

Bigre ça fait froid dans le dos !  Rendez-vous compte,  un chat noir qui traverse devant vous alors qu’il n’y a pas âme qui vive…mais il parait que ça porte malheur ce truc! 

Arrivé sur les lieux, je rentre dans la salle avec une demi-heure de retard, le cours commence à peine et déjà je me fais remarquer…j’ai gagné le gros lot : le droit au CR ! 

La première partie du cours est dédiée aux virages avec des premières explications consacrées à la géométrie des motos, empattement, angle de chasse et chasse. 

C’est là que je prends conscience de l’évolution (en bien, heureusement !) de nos véhicules. Par exemple quand on voit la grosseur de certaines colonnes de direction on comprend pourquoi il est possible de réduire autant la chasse des motos tout en augmentant sans cesse la puissance des moteurs. 

Les contraintes que peuvent encaisser les cadres des parties cycles actuelles sont tout bonnement phénoménales. 

Je me souviens encore de l’époque des 1000 CBX six cylindres mythiques ou des 750 VF Sabre qui étaient de véritables saucissons ou l’on tenait avec…toute la route.

De vrais cercueils à moteurs quand j’y repense… 

Nous attaquons maintenant la partie trajectoire avec un bon schéma qui fait tout comprendre au premier coup d’œil, comme dirait Confucius un dessin vaut bien plus que milles mots. 

Une remarque pertinente est alors faite par une personne de la salle : la zone de sollicitation est plus courte pour les virages à gauche… 

Effectivement c’est vrai, cela saute aux yeux sur le slide ! mais pourquoi une telle différence entre deux virages censés être gérés de façon identiques ? 

Nous roulons à droite, augmentant le champ de vison pour les virages à gauche, ce qui devrait être totalement l’inverse au final avec une zone de découverte beaucoup plus courte…

La tangente, celle du regard qui cherche la fin du virage, suit la ligne (pointillée ou continue) de séparation des voies mais ne doit jamais la traverser sans quoi la trajectoire du pilote serait à coup sûr faussée avec le risque de se faire percuter par un véhicule arrivant en contre sens. 

Donc pour résumer, dans un virage à gauche il faut bien tenir le milieu de sa demie voie à droite pour pouvoir bénéficier d’une zone de sollicitation plus réduite avec une belle et longue zone de découverte sans se prendre un véhicule en face, par rapport à un virage à droite,

epissetou… 

Des vidéos  viennent par la suite étayer le tout ou l’on voit un motard de la gendarmerie nationale réaliser une belle démonstration de virages sur route.

Et bien ça sent pas le moisi ! il envoie grave le bougre dans les courbes et tout ceci dans un maximum de sécurité grâce à la maîtrise de ses trajectoires.

Vient maintenant la rubrique freinage ou j’apprends entre autres que le freinage arrière se décompose en deux temps contrairement au freinage avant qui lui ne peut se faire qu’en trois temps.

Tout s’explique de nouveau dans ma pauvre petite tète ou pendant des années ou je sentais, sans trop comprendre pourquoi, mon pied arriver plus tôt sur la pédale alors que l’ordre de tout freiner était envoyé en même temps par mon cerveau. 

Le fait d’attendre un tour complet de roue pour que l’eau sur le disque soit entièrement évacuée par les freins, ça aussi je n’y avais jamais pensé ! 

Bref la présentation se termine et j’en reste baba : je me dis que ce type de formation devrait être rendue obligatoire par le biais de recyclage pour tous les conducteurs, scooter y compris… 

Reste à passer à la partie pratique mais il est temps de se restaurer maintenant dans le centre commercial d’à côté.. 

Après un repas avalé en (très) grand excès de vitesse (surtout le dessert) nous nous retrouvons tous sur le plateau des permis de conduire pour démarrer les ateliers. 

Deux groupes d’une dizaine de motards chacun sont formés et je me retrouve dans celui dédié aux virages sur route. 

L’exercice est simple :  suivre un moniteur sur un parcours prédéfini et mettre ensuite en application les exercices mais avec le moniteur derrière soi cette fois ci.

A la fin de chaque tour un débriefing est réalisé avec autopsie complète afin de mettre en évidence les défauts à corriger et/ou les points à parfaire. 

A la première boucle je suis carrément à la rue avec des trajectoires de « crottes » mais par la suite je sens que ça vient, au fur et à mesure des virages. 

Bref y a du mieux mais c’est toujours pas ça ! J’ai du boulot sur la planche, donc pas question d’arrêter la moto pour l’instant ! 

Nous attaquons la deuxième et dernière partie, et pas des moindres, celle des freinages.

Une démonstration de freinage d’urgence est réalisée par un de nos moniteurs et là de nouveau nous sommes prostrés : 

La différence de distance de freinage entre 40 et 60 Km est édifiante, essentiellement liée à l’accroissement exponentielle de l’énergie cinétique par rapport à la vitesse. 

et l’on comprend pourquoi quelques kilomètres heures en plus ou en moins peuvent changer la donne dans certaines situations… 

Nous réalisons en boucle des freinages unitaires freins avant: La position a adopter ainsi que le regard sont essentielles: 

Le regard trop bas avec les bras bloqués en extension et les cuisses bien écartées et c’est le cheval à bascule assuré avec l’impression de passer par-dessus la moto : pas super agréable cette sensation ! 

Le freinage unitaire arrière nous fait prendre conscience de son utilité pour ralentir et asseoir promptement la moto sur ses suspensions mais il ne faudra pas lui en demander plus, les distances de freinage sont décuplées avec ce seul moyen. 

Le freinage complet d’urgence est enfin testé en boucle et l’on se surprend à diminuer les distances d’arrêt au fur et à mesure des passages sans faire caler le moteur. 

En résumé pour bien freiner en cas d’urgence, il faut en plus de bien freiner, regarder loin devant soi, verrouiller les bras en les maintenant légèrement pliés afin d’éviter que le guidon ne bascule mais tout en gardant son contrôle, en serrant bien le réservoir avec les cuisses avec les pieds correctement posés.

J’ai noté que de débrayer en même temps évitait aussi de faire caler son moteur ou d’interférer sur le freinage par une accélération soudaine et involontaire (poignée de gaz non verrouillée)  

Je félicite aussi la motarde qui m’a épatée en freinant plein pot sans ABS et ceci sans amorcer le moindre début de chute une seule fois. 

Vraiment bravo car je ne pense pas en avoir été capable personnellement, tellement ça bloque dans le cigare, et je ne me vois plus rouler maintenant qu’avec des motos équipées de l’ABS. 

Après le débriefing final il est temps de rentrer dans nos pénates, il ne me reste que 80 Km à parcourir mais cette fois-ci dans les bouchons du dimanche soir à la tombée de la nuit. 

Encore merci à toute l’équipe d’encadrants pour tout ce travail formidable réalisé avant pendant et après.

Merci à toi Nicolas pour ce super CR, merci à l’ensemble des stagiaires présents pour votre bonne humeur et votre participation et merci à l’ensemble des encadrants qui se sont mobilisés pour l’organisation et le parfait déroulé de cette journée.

Compte-rendu du CPM Conduite en groupe du 15 octobre 2017

Dimanche dernier a eu lieu notre CPM conduite en groupe, constitué d’une matinée théorique et d’une mise en application dès l’après-midi avec une balade. Exceptionnellement, c’est Alain, moniteur qui a insisté pour rédiger le CR :

Nous nous retrouvons à la salle polyvalente  de la Maison de Quartier des Touleuses vers 9h00.

Petit à petit le parking se remplit, et nous nous attachons à bien ranger les motos par 4 sur chaque place de parking de façon à n’utiliser que les places nécessaire.

En entrant dans la salle nous découvrons que le chauffage est mis et qu’une température tropicale baigne les lieux, il va falloir être inventif  pour entretenir l’intérêt de l’auditoire, déjà un peu endormi par un réveil matinal un dimanche matin, challenge !

Après le café d’accueil, Arnauld et Damien présentent le programme du jour, à savoir les bonnes pratiques à utiliser pour roule en groupe en toute sécurité.

Damien liste les risques supplémentaires liés au fait de rouler en groupe versus la pratique solo, mais aussi la meilleure façon de les prendre en compte, pour les minimiser au maximum.

Ensuite Arnauld explique, l’organisation d’un groupe et sa structure [ouvreur]-membres du groupe-[serre-file], ainsi que les rôles de chacun, car dans un groupe tous les membres participent activement à son bon fonctionnement.

Sont expliquées,  aussi les variations d’allure,  l’effet « élastique » qui se tend et se détend en fonction des phases d’accélération et de freinage, en vitesse stabilisée,  il est plus facile de maintenir les distances de sécurité de façon homogène.

Ensuite la question de la position sur la chaussée est abordée,  avec la spécificité des zones de virages ou la formation en quinconce est remplacée par la fille indienne.

Arnauld décrit également tous les signes utilisés par l’ouvreur, pour permettre l’anticipation des changements de direction, le signalement d’éventuels dangers sur la route ainsi que les permutations de formation quinconce/fille indienne, le tout est illustré par une vidéo afin de réveiller les endormis.

Pour terminer, la bonne méthode pour se garer avec un peu de discipline pour éviter l’improvisation et la joyeuse pagaille qui peuvent vite prendre le dessus, sans consignes claires et précises sur le sujet,  là aussi une petite vidéo explicite la méthode conseillée.

A 10h30 une petite pause de 15mn permet à tout un chacun d’aller prendre l’air  frais du dehors avant d’aborder la seconde partie : la description précise du rôle du couple ouvreur – serre fille et de ses attributions, ainsi que les secrets de fabrication, d’une balade réussie, avec les cartes routières, les GPS et les outils de navigation modernes  qui vont avec.

A 12h la partie théorique du CPM touche à sa fin, nous constituons les groupes, pour rejoindre le centre commercial de l’Oseraie à Osny, afin de nourrir les estomacs qui commencent à se manifester.

Après le repas et le plein des motos pour certains, il est temps de refaire un bref rappel des consignes vues en détail le matin, puis de former 6 groupes car nous sommes 12 encadrants, et il y a 47 motos. 2 groupes dynamiques, 2 groupes modérés et les 2 derniers groupes d’escargots motorisés, n’y voyez aucune ironie, nous allons nous employer tout au long de l’année à monter des turbos dans le moteur des escargots,  afin d’améliorer spectaculairement leurs performances !!!

Une boucle d’environ 130 kms nous attend, 3 groupes la parcourent dans un sens, les 3 autres, par esprit de contradiction, en sens inverse. La vraie raison est de fluidifier  autant que faire se peut, la circulation des différents groupe et c’est pourquoi les plus novices partent en dernier, pour ne pas bouchonner les dieux de la moto, qui se la pète, je dis ça, je ne dis rien…^^

Et nous voila partis dans la campagne du Vexin par des petites routes charmantes, quoi qu’étroites, bosselées, parsemées de feuilles mortes, mais sous un chaud soleil, avec  en contrepartie, des paysages bucoliques et colorés par l’automne. Au premier abord, malgré un rythme très, très cool l’angoisse et le stress se manifestent chez certains membres du groupe, un petit arrêt débriefing permet de rendre calme et sérénité à ce petit monde, à prodiguer des encouragements et des conseils, qui finissent par porter leur fruits, l’allure s’améliore, les trajectoires sont propres  et tout le monde à la banane.

Juste avant l’arrêt collectif à La Neuville en Hez, 2 « petites » péripéties : je commence par rater un stop, occupé que je suis à checker mon gps, mes rétros, la direction à prendre je vois la barre blanche au sol ….quand je la franchis, heureusement il y a de la visibilité et Laureline qui me suis réagit bien et marque le stop ainsi que le reste du groupe (en fait c’était un test pour voir si les membres du groupe pouvaient prendre des initiatives… non je déconne !).

La seconde encore plus fort à l’arrivée à La Neuville en Hez, je rate le point d’entrée sur la place derrière l’église et quand je  découvre toutes les motos alignées , mon instinct grégaire prend  le dessus  et je fonce direct sur ma cible au mépris du sens interdit qui me tend les bras… Horreur et désolation, ce qui nous vaut un accueil sous les quolibets de la foule en délire bien sur… et à juste titre évidement.

Voilà pourquoi je me suis auto-levé mon immunité aux CR, pour vous livrer celui-ci.

Ce sera aussi l’occasion à Natacha, qui ferme le groupe, de réunir son petit monde, pour pointer du doigt des comportements en contradiction avec tout ce qui a été dit depuis le matin sur le roulage en groupe. Et quand Natacha prend un ton impérieux et agite un index vengeur, tout le monde regarde le bout de ses bottes d’un air piteux et jure ses grands dieux que ça ne se reproduira plus !

Cela ne s’est pas reproduit… ^^.

Après la pause et la photo de groupe, nous reprenons notre route vers l’Oseraie, sans problème majeur, si ce n’est une route barrée, qui nous a permis de travailler un peu le demi-tour, avant  de rejoindre la troupe pour le débriefing final de la journée, organisée de main de maître par Arnauld et Damien, merci à eux !

Merci à Alain pour le résumé de cette journée ensoleillée et idéale pour pratiquer la conduite en groupe. Prochaine manifestation le 5 novembre prochain, pour le CPM virages sur route et freinage. Plus d’informations, comme d’habitude sur le site, la page facebook et le forum !

Merci également à Alain, Bertrand, EricFazer et Damien pour les photos de la journée