L’invitation à la balade nous donne rendez-vous à Herblay, sur le parking du Conforama de la ZA d’Herblay, à « 8h45 pétante ».
Tous les participants arrivent avant l’heure ce qui permet de partager un café chaud proposé gentiment par Simon, des chouquettes et encore du café par Olivier. C’est fou ce que chacun peut embarquer dans ses valises et top- case respectifs.
L’arrivée remarquée de notre nouveau moniteur Patrick nous permet de l’accueillir avec une haie d’honneur mais sans pom-pom ni umbrella girl (peut-être le 5 mai à Dreux). Après de vives félicitations sur sa brillante défense contre les « cônes du mal » qui l’ont sauvagement attaqué pendant les épreuves du CAMABC, nous écoutons d’autant plus religieusement les consignes de circulation en groupe dispensées par Olivier que la méchante pluie fine au début a commencé à prendre ses aises.
Le choix du système de roulage en D nous autorise à former un train de unique de 12 motos, avec comme ouvreur Olivier et Patrick en serre-file.
Nous partîmes douze ; mais sans un prompt renfort …
La sortie de la commune d’Herblay s’effectue selon le mode opératoire suivant : 1ère, 2ème, Stop ou Cédez-le passage, Feux tricolores, 1ère, 2ème.
Avec des rencontres plus ou moins agréables : des cyclistes qui sont encore étonnés de se retrouver au milieu d’une horde urbaine de motards, tous bloqués au feu rouge ; des autocars dans les 2 sens dans des ruelles étroites sur les berges de Seine à Conflans ; mamie Mougeot sortant de la boulangerie avec le gâteau du dimanche, etc. Et même, un feu rouge fourbe qui a failli casser le groupe des casimirs puisque, malgré notre organisation béton (roulage en D, motard tiroir à chaque intersection), le feu vert tragiquement court nous a mis dans une perplexité dont nous avons eu un peu de mal à sortir.
A Conflans Ste Honorine, notre ouvreur s’arrête pour nous faire profiter d’un point de vue et voir l’Oise se jeter avec volupté dans la Seine.
Première halte sur le bas-côté, premier abandon : patatras, terrain meuble, devers perfide et voilà deux bécanes qui chutent, quasiment à l’arrêt, sans trop de dégâts heureusement.
Nous partîmes douze ; mais sans un prompt renfort …
… Nous nous vîmes onze gus en arrivant au port.
Et un abandon, un : Jean-Philippe, doit nous quitter pour cause d’indisposition passagère (!).
Vaillamment, motos relevées et les adieux faits, le groupe poursuit sa quête de virages et d’horizons lointains. Une 2ème halte à l’orée du bois pour la pause pipi traditionnelle, nous remplir les poumons d’oxygène et à nous les petites routes gentiment viroleuses.
Le système en D fonctionne parfaitement, les relais sont effectués sans soucis, la pluie a enfin cessé de nous enquiquiner mais elle a eu le temps de saper le moral de Sabine, puis un peu plus tard de Simon qui nous regardent partir mais n’en peuvent plus.
Nous partîmes douze ; mais sans un prompt renfort …
… Nous nous vîmes neuf gus en arrivant au port.
Est-ce parce que la pluie a cessé ou simplement qu’il avait des fourmis dans les cylindres, Olivier entraîne le groupe dans un rythme soutenu qui ne ralentit que lorsqu’il a en deuxième derrière lui ma baleine ou celle de Richard, merci au roulage en D. Toutefois, soucieux d’amener sa troupe à bon port, il nous accorde des mini-pauses qui font beaucoup de bien. Malgré le bruit ambiant, en tendant l’oreille on peut entendre les soupirs de satisfaction et le bruit caractéristique de la banane qui se dessine sous les casques.
Tranquillement, sans en avoir l’air nous avalons quelques kilomètres, après avoir effectué une boucle qui nous a amenés sur nos terrains de jeux habituels (Avernes, Théméricourt, Moussy, Brignancourt, etc.) A la pause, Olivier très gourmand nous a fait le coup de la boucle prévue dans le roadbook et qu’il faut absolument faire, mais les casimirs que la faim commençait à tenailler surtout après cette débauche d’énergie, ont vite arrêté les frais pour le diriger vers la pause-déjeuner. Et Bertrand qui avait déjà fait quelques centaines de kilomètres la veille, nous abandonne comme prévu.
Nous partîmes douze ; mais sans un prompt renfort …
… Nous nous vîmes huit gus en arrivant au port.
En route donc vers notre lieu de pique-nique, Château Gaillard, nous traversons les Jardins de Monet à Giverny, longeons à nouveau la Seine, rejoignons Vernon par la D5, continuons jusqu’aux Andelys où nous espérons pouvoir nous poser et restaurer. C’était sans compter sans ce diable d’Olivier qui nous a encore proposé de faire une boucle prévue au roadbook (ça devient une manie). Et nous voilà redescendant dans la vallée, pour à nouveau enchaîner quelques petits virages avant de retrouver les passagères qui, n’en pouvant plus de se faire balloter à gauche et à droite, avaient refusé tout net de redescendre de ce magnifique site et avaient commencé à jouir de la vue imprenable sur la Seine et ses falaises …
Enfin, les bécanes bien rangées façon Casim, nous pouvons profiter de la pause déjeuner et là le bonheur, le soleil jusqu’alors d’une timidité farouche, pointe son nez et réchauffe les articulations malmenées par ces cavalcades viriles.
Après avoir rempli nos estomacs affamés et sacrifié à la séance photos pour alimenter le site Casim pour faire bisquer ceusses qui ne sont pas venus pensant qu’on allait être trempé, nous enfourchons à nouveau nos montures et c’est reparti comme en l’an 40.
Hervé profite d’un tiroir pour nous fausser compagnie.
Nous partîmes douze ; mais sans un prompt renfort …
… Nous nous vîmes sept gus en arrivant au port.
En voyant ma jauge crier misère, j’ai enfin compris pourquoi Olivier se trompait tant dans le parcours, rebroussait chemin, refaisait un tour, voulait compléter la boucle, etc. oui mais bien sûr, c’était pour vider les réservoirs et trouver un volontaire désigné pour le CR.
Le smartphone aidant, on trouve que la station la plus proche est au centre commercial Osny, on repart faire de l’essence. Richard dont la baleine était aussi assoiffée que le mienne, Frédéric et même Olivier qui étaient sur la réserve en profitent. Et là tout s’éclaircit, j’avais tout faux tout à l’heure, en fait ils avaient profité d’une innocente pause pipi pour siphonner mon réservoir. Craignant d’être démasqués, Richard et Frédéric nous abandonnent eux aussi.
Nous partîmes douze ; mais sans un prompt renfort …
… Nous nous vîmes cinq gus en arrivant au port.
La culture n’étant pas un vain mot à la Casim 78, Olivier nous emmène admirer l’église d’Auvers sur Oise, immortalisée par l’immense Van Gogh.
Après quelques péripéties pour ranger les motos en pente, entre des voitures et sur des pavés plus que polies par le temps, surestimant nos compétences artistiques, Olivier nous propose de jouer au jeu des 7 erreurs en comparant la copie du tableau à l’original. S’en suit la séance traditionnelle de photos et nous retournons vers Herblay sur un rythme un peu moins soutenu mais toujours enthousiaste. Après un rapide briefing sur le parking du départ, nous nous séparons et chacun rentre chez soi avec le sentiment d’avoir passé une bonne journée et en bonne compagnie.
Merci à tous pour la bonne humeur et la participation à cette balade de de la CASIM 78,
Merci à Arnaud (ou le manchot du 78) pour avoir concocté le parcours sans pouvoir y participer,
Merci à Ayoffé pour la rédaction du CR et à Patrick (ou Patoch gros gaz) et Olivier pour les photos.